............Voilà quatre longs jours que je marchais, perdu dans l’immensité du désert arctique. Mon museau gelait et mes babines craquelaient, me forçant à rebrousser chemin. Mes gerçures me persuadaient chaque nuit de retrouver mon terrier, si chaud et accueillant. Oh ! Qu’aurais-je donné pour un simple petit lapin de garenne croustillant sous mes crocs ! La lune sans doute ! Oui mais voilà, aucun lapin de garenne n’aurait jamais plus le même goût sans Flindounet !
............Je décidais donc de prendre mon courage à deux pattes et de continuer mon périple sur cette mer gelée. Assoiffé, je trempais chaque jour ma douce langue dans l’eau salée et son goût désagréable s’alliait à la maigre senteur de l’ours que j’avais achevé deux jours plus tôt. Une nuit entière, ce bougre m’avait suivit, sans doute voulait-il ma fourrure, ou tout du moins ma peau. Quand était venu l’aube, il m’avait attaqué mais la fonte des glaces provoquée par ces idiots d’humains avait décongelé un mammouth. Prisonnier de l’iceberg depuis la dernière glaciation, la bête avait dû sauter de joie en s’offrant à la liberté ! Elle avait d’ailleurs sauté si haut que mon pauvre prédateur vit le violent impacte le transformer en crêpe au lièvre ! Et quoique moins fameux que cette dernière, il se révéla un nourrissant casse-croûte.
............Muni de mon garde-manger, je m’avançais maintenant vers un immense glacier. Alors que je montais, je vis un pauvre écureuil grimper la paroi d’une falaise avec un gland sur la tête. Il ne fallu pas beaucoup attendre pour voir la glace céder et l’eau projeter l’animal quelque part dans la stratosphère. Ubuesque n’est-il pas ? Etrangement, je ne fus pas surpris. Peut-être était-ce dû à cette déroutante sensation de déjà vu.
............Quoiqu’il en soit, j’approchais du sommet avec l’impatience d’un louveteau la veille de la fin de la châsse. A chaque minute, les rayons du soleil me paraissaient plus proches. Je me trouvais dans l’ombre de la montagne depuis quelques heures et je comptais bien rejoindre le sommet au plus vite ! Les rayons du soleil m’attendaient, comment pourrais-je me montrer sur la plage avec un si pâle pelage ? La honte d’étendre ma serviette au côté d’un loup européen bronzé comme un coyote me hantait.
............Je hais les loups français ! Ils se pavanent à longueur de journée, exposant leurs minables cicatrices faites par quelques pécores zélés ! Si jamais j’en rencontrai un, je peux vous affirmer que je le secouerai, le maroufle ! Réimplantés, qu’il furent ! Même pas l’honneur d’avoir gardé leur territoire ! J’aime mieux vous dire que je le renverrai derechef dans son terrier quatre étoiles un bon coup de patte aux fesses !
............Au bout du dixième jour de voyage, j’aperçus enfin quelques signes de la civilisation. Pas humaine cependant. Je ne saurai vous dire si c’était bonne ou mauvaise nouvelle !
............Un petit animal sembla sortir d’une gigantesque montagne cachée derrière celle que j’avais monté pendant cinq bons jours. Inutile de vous décrire mon découragement à cet instant ! Cependant, je sortis mon manuel des louveteau à la page « soucis ». Allez savoir pourquoi, je tombais sur « humain » ! En feuilletant quelques pages, je vis la parfaite réplique de ma vision sur le papier.
............C’était un igloo géant. Je fus bien sûr rassuré de voir qu’une ascension ne m’attendait pas !
............Le pingouins s’avança, laissant entrevoir les contours de la plus grosse shisha que j’eu l’occasion de voir dans ma chienne de vie !
............« FLINDOUUUUNEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEET !!!!!!!!!!!!! »
Donc me voici^^
kensei, 170ème général, loin en recherche (577
), 70ème en flotte.
Mineur ascendant raideur!